Prochain conseil municipal à Puteaux le mardi 18 juillet
Joëlle Ceccaldi-Raynaud en déplacement... à Londres

Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud jugés pour diffamation devant le tribunal correctionnel de Nanterre, le mardi 4 juillet 2006

Tribunalnanterre_1Les rôles s'inversent... Après le procès "Mairie de Puteaux contre MonPuteaux" (que la mairie a perdu et où j'ai été relaxé), voici le procès "Christophe Grébert contre Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud".

Le mardi 4 juillet, Charles Ceccaldi-Raynaud, conseiller général de Puteaux et ancien Sénateur des Hauts-de-Seine, et sa fille Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée-maire de Puteaux, comparaîtront tous les 2 pour diffamation devant la 14e chambre correctionnelle du TGI de Nanterre.

Ce procès fait suite à mon interpellation par la police municipale de Puteaux, le 15 mai 2004.
Mon crime -avait affirmé dans un premier temps la mairie de Puteaux- était d'avoir été vu en train de photographier des fleurs dans le parc municipal (sic !).

Dans les heures qui suivent mon interpellation, cette histoire fait le tour de la blogosphère : "Un blogueur français arrêté parce qu'il blogue", titre notamment un blogueur américain. A partir de cet instant, l'audience de mon blog explose et mon référencement dans les moteurs de recherche fait un bond en avant.

Libération publie un article "Opposant amateur de roses s'abstenir".

En juin 2004, le préfet des Hauts-de-Seine, Michel Delpuech, annonce qu'il a demandé une enquête au directeur départemental de la sécurité publique des Hauts-de-Seine sur cette interpellation effectuée sur un motif pour le moins surprenant.

Le 16 juin 2004, Le Parisien des Hauts-de-Seine s'interroge : "La police municipale de Puteaux a-t-elle franchi la ligne jaune ?".

Le surlendemain, toujours Le Parisien annonce que Charles Ceccaldi-Raynaud, alors sénateur des Hauts-de-Seine, contre attaque : il a envoyé une lettre au préfet pour se plaindre de l'enquête en cours :

"La police municipale n'a procédé à aucun contrôle d'identité de l'intéressé, qu'elle connaît fort bien », écrit l'élu (sic ! ah bon ?). « Il a été établi que ce n'est pas le provocateur que la police municipale a voulu contrôler, mais son appareil photographique », ajoute Charles Ceccaldi-Raynaud, affirmant que l'animateur du site monputeaux.com aurait l'habitude de photographier à Puteaux des personnes sans leur autorisation".

Le journaliste du Parisien a en réalité modifié la fin de ce passage pour ne pas tomber sous le coup de la diffamation et de la dénonciation calomnieuse. Charles Ceccaldi a en fait écrit que j'ai l'habitude de photographier... "les enfants". :o/
Cette lettre écrite sur le papier à entête du Sénat est diffusée sur le site officiel de la mairie. Je demande aussitôt à un huissier d'en faire le constat.

Dans la foulée de mon interpellation, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux, a signé un arrêté municipal qui, en substance, interdit à toute personne "de prendre des photos d'enfants dans les locaux communaux" ou lors "d'événements festifs" ou de "promenades" dans tous les lieux municipaux, comme les parcs, les jardins, les équipements sportifs, les centres d'animations et culturels, etc...

Sur la base de ces éléments, et d'autres encore, j'ai déposé plainte pour diffamation contre Charles Ceccaldi-Raynaud, auteur de la lettre ouverte au préfet des Hauts-de-Seine, et contre Joëlle Ceccaldi-Raynaud, responsable en tant que maire du site municipal de Puteaux sur lequel cette lettre a été publiée.

L'audience aura donc lieu le mardi 4 juillet à partir de 13H30 devant la 14e chambre du Tribunal correctionnel de Nanterre.

Christophe Grébert

Quelques informations en plus :

- La maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, a déjà fait dépenser plus de 71.000 euros à la ville pour attaquer MonPuteaux.com,
- Cette somme ne tient pas compte de la dernière plainte pour "détournement de fonction" déposée par la députée-maire UMP et visant indirectement MonPuteaux.com,
- Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud se font désormais la guerre : le père voulant récupérer le siège de maire qu'il a légué à sa fille en 2004,
- Ce nouveau procès du 4 juillet se déroulera le jour de l'inauguration de "Puteaux en plage" : près de 700.000 euros sont dépensés par la ville pour reconstituer une plage de sable fin,
- Cette expérience à Puteaux m'a conduit, avec d'autres blogueurs locaux, à lancer l'idée de la création d'une association pour la défense de la liberté d'expression sur le web : www.webcitoyen.com rassemble témoignages et ressources pour se défendre face à de telles situations.

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