Puteaux, ville fleurie, mais de fleurs flétries
samedi 29 avril 2006
Depuis plus d’un an, les Putéoliens voient pousser sur leurs trottoirs des pots d’if, des bacs à fleurs, des arches fleuries ou autres émanations de la politique municipale d’embellissement de la ville.
Les premières semaines, tout est beau et mignon, mais après çà laisse à désirer.
Sur le terre-plein central du pont de Puteaux, il y a tous les deux mètres une superposition de jardinières avec de superbes fleurs fanées depuis plus d’un mois.
A l’extrémité du pont de Puteaux, des bacs avec des rosiers ont été disposés au milieu du quai de Dion Bouton ; je ne suis pas sûr qu’une exposition permanente aux pots d’échappement soit propice à l’éclosion des boutons de roses.
Et que dire des pensées plantées au pied des palmiers de la rue Jean Jaurès, elles sont quasiment toutes flétries tant elles manquent d’eau et surtout de bonne terre.
Il ne faut pas avoir fait de grandes études pour savoir que les fleurs, les arbustes ou les arbres ont besoin avant tout d’être plantés dans de la vraie terre ; il suffit juste d’avoir un peu de bon sens et d’être observateur.
Mais encore faut-il sortir de chez soi ou de son bureau pour admirer les superbes parterres fleuris de notre ville avec leurs tulipes, pensées ou autres espèces qui s’épanouissent dans de la vraie terre grace aux soins attentionnés des employés municipaux.
Malgré toute la meilleure volonté du monde, ils ne pourront pas faire pousser des fleurs sur une terre aride ou des arbres sur du béton.
Quand je vois le jardin du Sud avec ses arbres en pots posés sur des dalles, je me demande où est le jardin.
Les extravagances qui fleurissent dans nos rues depuis quelques mois me font penser à ces maisons de parvenus qui à trop vouloir étaler leurs richesses finissent par l’enlaidir en ajoutant sans cesse des trucs de bric et de broc et lui faire perdre toute âme.
Pourtant, çà ne me semble pas difficile de réaliser de vrais espaces verts et fleuris où les Putéoliens pourraient prendre du bon temps.
Je suis malheureux quand je vois le square du théâtre fermé 24H/24 toute l’année, alors qu’il serait si agréable de s’asseoir sur des bancs ou de s’allonger sur la pelouse en regardant les enfants jouer.
Construire une ville résidentielle, ce n’est pas seulement bâtir des immeubles les uns à côté des autres, mais c’est également construire des lieux de vie et en particulier des espaces verts.
Encore faudrait-il un plan d’urbanisme cohérent élaboré avec et pour les Putéoliens !
C’est un sujet sur lequel nous devrons travailler dans les mois à venir pour proposer une alternative à l’incohérence actuelle.
Nice Guy
(photo : Christophe Grébert sur Flickr)