Le magot de Puteaux : notre ville croule sous les bons du Trésor
lundi 10 avril 2006
La ville de Puteaux est très riche ! Si riche, grâce aux taxes considérables versées depuis 40 ans par les entreprises de La Défense (les 2 tiers du quartier d'affaires sont sur le territoire de Puteaux), que notre commune a non seulement ZÉRO EURO de dette... mais qu'en plus, elle possède un "trésor de guerre" placé en banque.
Dans les recettes 2005 de la Ville de Puteaux figure sous le libellé "Produits financiers" la somme de 11 millions d'euros ! Les intérêts de ce trésor.
Cette somme correspond à "des bons du Trésor achetés pas la commune et arrivés à écheances l'année dernière", a expliqué la maire, lors du conseil municipal du 28 mars dernier (lire sur le blog de la conseillère socialiste Nadine Jeanne).
Mais quelle est la somme totale placée par la commune de Puteaux ? Interrogée par l'opposition, Joëlle Ceccaldi-Raynaud feind de ne pas savoir : "Il faut s'adresser au Trésor Public", ose-t-elle lancer en séance !
Comment cela ? La maire ne sait pas combien nous avons en banque !? Ou est-ce un "secret d'Etat" ? Quel manque de transparence ! Sommes-nous bien en République ?
Dans ces conditions exceptionnelles de richesse, il n'est pas bien difficile pour la majorité UMP de Puteaux de gérer la ville. Elle n'a surtout pas de leçon à donner aux autres municipalités, comme elle le fait souvent.
Surtout qu'elle vient de voter une augmentation de 3% des impôts locaux pour financer ses dépenses somptuaires : "palais" des sports, "palais" de la médiathèque, réceptions fastueuses à l'hôtel-de-ville, etc... Cette augmentation va toucher tous les Putéoliens : locataires, propriétaires, commerçants, artisans et entreprises.
Peut-on encore parler de "bonne" et "saine" gestion ? Vous connaissez ma réponse. Cet agent placé et l'absence de dette de Puteaux, ce n'est pas grace aux Ceccaldi-Raynaud et encore moins à l'UMP... c'est malgré eux !
Que ne pourrait-on faire avec cet argent s'il était utilisé de manière utile, responsable, citoyenne et véritablement démocratique... pour notre cadre de vie, pour nos enfants, pour nos aînés, pour assurer une juste solidarité entre tous.
Christophe Grébert