Square Offenbach : l'association SACSO répond au maire de Puteaux
samedi 11 mars 2006
Alors que le square Offenbach est détruit et que le béton a remplacé les arbres, la majorité municipale de Puteaux lance une "consultation" pour demander aux habitants s'ils approuvent cet aménagement. J'ai appelé dans une note à répondre NON à cette consultation bidon.
A son tour l'association du quartier, SACSO (Sauvons les Arbres Centenaires du Square Offenbach), réagit en publiant sur son blog une lettre ouverte adressée à Joëlle Ceccaldi-Raynaud :
"Madame,
Depuis le début des travaux du parking Offenbach, il y a un an, l'association SACSO créée suite aux 410 signatures contre le projet, vous a demandé à de nombreuses reprises la communication des plans du parking et les projets d’aménagement du parc. Nous n’avons reçu aucune réponse à ce jour de votre part, en dépit de notre volonté de dialogue et nous déplorons le peu de considération dont vous faites preuve à notre égard. Constatons néanmoins que la consultation que vous proposez dans Puteaux Infos est une grande première dans l'histoire de la mairie de Puteaux, et qu'elle aurait été la bienvenue avant le lancement du projet.
Aujourd’hui, le parking est construit. Toutefois, les plans disponibles auprès de votre service d’urbanisme en mairie ne correspondent toujours pas aux travaux réalisés (notamment la préservation de deux arbres n’y figure pas ).
Un permis modificatif a bien été voté lors du dernier conseil municipal mais n'est toujours pas déposé en mairie.
Quelles sont les raisons techniques, administratives ou juridiques qui s’y opposent ?
Ce document devrait être prêt depuis des mois ; il semblerait étonnant que des ouvriers aient pu construire un parking sans plans ou que vos services n’aient pas eu le temps de remplir les formulaires appropriés.
Nous reformulons donc notre demande en vous demandant quelles sont les raisons de ce retard tout à fait anormal.
Concernant l’aménagement du parc, le magazine Puteaux infos, en publiant une maquette, répond partiellement à nos interrogations.
Concernant cette concertation tardive, plusieurs remarques s’imposent néanmoins :
- D’une part, des jets d'eau, des candélabres, un bassin décoratif, des arches de verdure, sans oublier les arbres sur dalle ne remplaceront pas un authentique parc ancien et n'en restitueront pas le charme désuet ni la magie. Les anciennes cloches ne figurent pas sur le plan. Est-ce un oubli ?
- Nous déplorons qu’un site de caractère ait été transformé en parc artificiel : c’était l’identité et l’histoire du quartier.
- Il faudra aussi attendre un certain nombre d’années pour que les arbres poussent, surtout dans 1m de terre, voire 20 cm pour ce qui est du "jardin de senteur", partie émergente du parking. Le projet ne précise pas les essences d'arbres prévues. Nous vous remercions de nous éclairer sur ce point. Nous vous rappelons que votre courrier du 04 février 2005 adressé aux riverains comportait la promesse suivante: "chaque arbre enlevé sera remplacé après la fin des travaux. En d'autres termes, un arbre arraché deviendra un arbre planté !". En tout état de cause, le POS prévoit que "les plantations existantes doivent être maintenues ou remplacées par des plantations équivalentes". Nous resterons vigilants sur ce point.
D’autre part, demander leur avis aux gens, non sur le projet de parking, lequel aurait mérité une vraie concertation mais sur des détails secondaires d'aménagement, ne fait que renforcer le sentiment du peu de poids que l' opinion des habitants a sur les décisions de la municipalité.
La démarche ne relève en tout cas pas d’une volonté sincère d’écoute des administrés. Sinon, elle aurait été faite plus tôt.
Le dernier point concerne le chantier, dont le voisinage s'est longtemps plaint des nuisances. Depuis, le chantier ne semble guère avancer et l’opération parait prendre du retard.
Encore une fois, il nous parait normal que les riverains sachent quelle sera approximativement la date de fin des travaux et si les enfants pourront en profiter à la belle saison (la photo du chantier prise jeudi 9 mars semble confirmer que c’est une utopie).
Nous vous prions d’agréer, Madame, l’expression de nos salutations distinguées".
(photo : SACSO)