Les Tribunes de Nadine Jeanne et de Joëlle Ceccaldi-Raynaud dans "Puteaux infos" de mars 2006
dimanche 19 mars 2006
MonPuteaux.com est le seul à le faire : je reprends intégralement les tribunes de l'opposition et de la majorité publiées dans "Puteaux infos". Voici les tribunes du mois de mars signées Nadine Jeanne pour la gauche... et Joëlle Ceccaldi-Raynaud pour la droite :
"Pas de sérénité sans démocratie, pas de sérénité sans solidarité", par Nadine Jeanne
La majorité se soucierait de notre « sérénité » mais qui pourrait être serein dans une ville où l’on veut mettre la population sous surveillance, où l’on exclut les plus modestes, où l’on intente ou provoque des procès à n’en plus finir ?
Une majorité soucieuse de démocratie commencerait par donner toutes les informations dont elle dispose et par demander aux citoyens leur avis sur ses projets. Jusqu’à présent, nous étions les seuls à communiquer sur son projet de vidéosurveillance (voir notre article de 2002) et il a fallu notre dernière tribune pour qu’elle sorte enfin de sa réserve.
Les chiffres que nous vous avons communiqués (101 caméras dont 25 déjà existantes) sont ceux qui nous ont été donnés lors du conseil municipal du 23 juillet 2002, encore avons-nous omis de préciser que « le système (était) étudié de façon à permettre la gestion de 350 caméras avec 4 PC de supervision ». Aucun autre dossier présentant l’architecture générale du système ne nous a été communiqué depuis.
Nous donne-t-on cette fois-ci des informations plus complètes ? La majorité affirme qu’il n’existe actuellement « aucune caméra de voie publique ». Or tout le monde peut voir au coin du poste de police municipale, rue Chantecoq, une caméra en forme de boule qui balaie tout le parvis de l’Hôtel de Ville. Oubli ?
Enfin, la majorité reconnaît que la délinquance recule à Puteaux : n’est-ce pas là la preuve que les personnels sont plus efficaces dans la rue que derrière des caméras ? La question mérite du moins d’être posée. Aux citoyens d’en décider dès lors qu’ils auront toutes les informations nécessaires pour se faire une opinion.
Une majorité soucieuse de démocratie ne gaspillerait pas son temps et notre argent en procès. Nous connaîtrons le 17 mars, le verdict de la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire « Puteaux contre Le Parisien et monputeaux.com ». Par ailleurs, dans l’affaire « SEA Le Club (la société qui gérait le restaurant des tennis de l’île) contre Puteaux » : la Ville a été condamnée en première instance à verser 52.000 euros de dommages et intérêts pour avoir résilié la convention passée avec cette société. La Ville a fait appel. En juin 2003, M. Garino (maire-adjoint) avait porté plainte contre M. Cariou, l’ex-gérant de ce restaurant pour vol de chaises, plainte rapidement classée sans suite par la police. M. Cariou avait alors porté plainte contre M. Garino pour « dénonciation calomnieuse ». Le tribunal a cependant estimé qu’au moment des faits, M. Garino avait pu de bonne foi penser qu’il y avait « intention de voler ». MM. Garino et Ceccaldi-Raynaud (accusé de « complicité de dénonciation calomnieuse ») ont donc été relaxés. Reste qu’à la suite de cette accusation sans fondement, M. Cariou a perdu son travail.
Enfin, une majorité soucieuse de solidarité mènerait une autre politique du logement. Elle vante ses opérations de rénovation urbaine mais omet de préciser qu’elles s’accompagnent du départ des habitants les plus modestes. Quant aux « injonctions de travaux à l’égard de certains propriétaires indélicats d’immeubles privés », nous avons déjà constaté -à propos de l’immeuble du 12 rue Arago- qu’elles sont de pure forme et qu’aucun contrôle n’est ensuite effectué. Aussi découvre-t-on encore des situations scandaleuses : un enfant qui habitait 11 rue Blanche a été contaminé par le plomb et une famille avec deux enfants en bas âge y habite toujours. S’il revient à la Préfecture de prononcer l’arrêté d’insalubrité, la Municipalité pourrait cependant reloger immédiatement cette famille dans l’un des nombreux logements HLM vacants de la Ville. Voilà une décision qui serait de nature à ramener un peu de sérénité.
Nadine JEANNE pour le Groupe Gauche plurielle
Comme chaque mois, la députée-maire de Puteaux, qui a eu accès à la tribune de Nadine Jeanne avant sa publication, lui répond (est-ce bien normal ???) :
"Flambée des impôts régionaux", par Joëlle Ceccaldi-Raynaud
Les socialistes de Puteaux nous parlent constamment des même sujets sans tenir compte de nos réponses. Oui, la majorité va mettre en place un système de vidéo-protection de 35 caméras pour lutter contre l’insécurité. Ce dossier a été évoqué à de nombreuses reprises au Conseil Municipal et ratifié par le Préfet des Hauts-de-Seine. Oui, la ville défend son personnel lorsque celui-ci est attaqué. Oui, M. Garino et M. Ceccaldi-Raynaud ont été relaxés dans l’affaire Cariou. Oui, la ville va réaliser deux ZAC en maintenant un taux de 20% de logements sociaux alors qu’elle n’y est nullement obligée. Oui, la ville a mis en place une OPAH pour lutter contre l’insalubrité. Oui, c’est au Préfet et à lui seul que revient le droit de reloger les habitants des appartements privés en cas de danger sanitaire. Peut-être évoquent-ils régulièrement les mêmes choses pour ne pas avoir à se défendre d’autres questions plus délicates à justifier ? Les impôts locaux par exemple, voilà un sujet d’actualité qui touche concrètement et directement l’ensemble de nos concitoyens, et sur lequel il est impératif que le devoir d’information et de transparence s’applique en toutes circonstances.
L’exécutif socialiste du Conseil régional d’Ile-de-France pratique le matraquage fiscal. Le budget 2006, d’un montant de 3,7 milliards d’euros, avec des dépenses en progression de +11,7%, est en effet marqué par une hausse des taux de la fiscalité de +23%, après les +24% en 2005. En l’espace de deux ans, la hausse aura donc été de 55% ! Quant au tarif des cartes grises, il frisera les 40 % de hausse, soit une augmentation moyenne de 50 à 150 € pour chaque acquéreur d’un véhicule neuf ou d’occasion. Les automobilistes sont plus que jamais la bête noire des élus de la gauche francilienne. Comment expliquer que l’Alsace, gérée par la droite et qui n’est pas plus riche que l’Ile-de-France ou la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), assume fort bien ses missions sans augmenter massivement la pression fiscale ? Il faut se rendre à l’évidence : cette explosion des impôts n’est que la conséquence des erreurs des socialistes en matière de gestion et de prévision des dépenses, et ce sont les contribuables franciliens qui en feront une nouvelle fois les frais ! L’argent du contribuable putéolien permet de financer des services variés, performants et fiables. Je pense par exemple aux cantines scolaires qui, à la différence de nombreuses communes, sont gérées directement par la municipalité. Ce choix politique a un coût, mais la sécurité alimentaire et la santé de nos enfants valent bien ces efforts. De même, la mairie supporte une grande partie du financement et du fonctionnement des structures dédiées à la petite enfance. A titre de comparaison, la Ville de Gennevilliers, qui dispose de ressources fiscales proches de celles de Puteaux, ne possède aucune crèche municipale. On pourrait également multiplier les exemples dans le domaine du sport, de la culture, des loisirs ou encore de la solidarité. Avec un emprunt nul, une absence de dette et une politique d’investissement volontariste, le budget de notre ville témoigne d’une gestion financière saine et équilibrée.
Joëlle CECCALDI-RAYNAUD
pour les groupes de la majorité municipale
Du coup, il n'y a pas de raison, Nadine Jeanne répond sur son blog aux affirmations de Joëlle Ceccaldi-Raynaud sur l'augmentation des impôts en Ile-de-France et révèle quelques omissions du maire UMP de Puteaux