Elections internes à l'UMP : "L'heure du test démocratique" (Le Parisien)
jeudi 30 mars 2006
Le Parisien des Hauts-de-Seine a publié hier un article pour annoncer l'élection interne de samedi (1er avril) à l'UMP de Puteaux. Les militants sont appelés à élire leur représentant local. Un "scrutin exceptionnel", souligne le quotidien :
" (..) plusieurs candidats ; la visite vendredi soir à Puteaux d'Arnaud Teullé, secrétaire de la circonscription Neuilly-Puteaux - qui se faisait rare jusqu'à présent sur cette rive de la Seine ; et une élection présidée samedi par un élu extérieur à Puteaux, en l'occurrence Philippe Juvin, maire de La Garenne et vice-président du conseil général, un proche de Nicolas Sarkozy. Pascal Caumont est le candidat de Joëlle Ceccaldi. Jean-Claude Sans est un militant de base, gaulliste depuis 1970, habitant de Puteaux depuis vingt-cinq ans, qui souhaite, selon les propres mots de sa profession de foi, « donner un nouvel élan à notre section et travailler à créer une vraie démocratie dans nos instances locales » (..) Pour donner toutes ses chances à ce candidat indépendant, les élections doivent se dérouler dans de bonnes conditions : pas de pression sur les militants, forte participation des 700 adhérents, totale discrétion lors du vote (isoloirs...) et transparence pendant le dépouillement. Le choix de Philippe Juvin pour veiller au respect de ces principes de base de la démocratie est un signe fort donné par la fédération UMP des Hauts-de-Seine, présidée par Patrick Devedjian. Les militants ont reçu un courrier signé de sa main pour les encourager à aller voter, à la différence des dernières élections internes à l'UMP (en 2003), où ils avaient reçu une simple lettre de leur circonscription. Les 700 adhérents de la section de Puteaux seront-ils au rendez-vous ? Réponse samedi".
Tout cela sonne déjà comme le début de la fin pour le clan Ceccaldi : Charles n'aurait jamais accepté qu'une élection -"chez lui", "sur son territoire"- soit contrôlée de l'extérieur. C'est en effet un proche de Nicolas Sarkozy qui vient diriger la manoeuvre.
Joëlle cède un peu de son pouvoir clanique dans l'espoir de rester dans le jeu sarkozyste en 2008. Mais le président de l'UMP n'a-t-il pas plutôt décidé de tourner définitivement et totalement la page Ceccaldi à Puteaux. Cette modeste élection interne en est-elle un premier signe ? Les pressions exercées sur 2 candidats pour qu'ils se retirent montrent que Joëlle Ceccaldi n'est plus certaine de rien. Le résultat de Jean-Claude Sans (en photo dans Le Parisien), candidat "non ceccaldiste", sera intéressant à analyser. Il lui suffira de quelques dizaines de voix pour créer un choc énorme, dans une ville où il y a encore quelques mois (du temps du "chef"), pas une seule tête dépassait !
CG