Justice : Charles Ceccaldi-Raynaud et Gaston Garino sont jugés cet après-midi au Tribunal de Nanterre
mercredi 07 décembre 2005
Je sors à l'instant du Tribunal de Grande Instance de Nanterre, où Charles Ceccaldi-Raynaud, ancien sénateur-maire de Puteaux, et Gaston Garino, 1er maire adjoint de Puteaux, sont en ce moment même jugés pour "dénonciation calomnieuse" à l'encontre d'un ancien restaurateur de la commune. Celui-ci avait été placé en garde à vue en juin 2003 après avoir été accusé par les 2 susnommés d'avoir dérober des chaises appartenant à la municipalité. Le plaignant affirme qu'il s'agissait en fait d'un coup monté pour se débarrasser de lui.
A la suite d'une plainte pour vol déposée par Gaston Garino au commissariat de Puteaux, la ville avait en effet aussitôt décider de rompre la convention qui la liait à la société "Le Club" pour la gérance du restaurant du tennis municipal dans l'île de Puteaux. Dans cette affaire, la ville a déjà été condamnée par le tribunal administratif à verser 52.000 euros à la société "Le Club".
Au cours de l'enquête, Gaston Garino a affirmé avoir déposé cette plainte sur instruction directe de Charles Ceccaldi-Raynaud. Mais celui-ci a expliqué au juge d'instruction qu'il ne se souvenait pas d'un tel ordre. Autrement dit, les 2 hommes se déchargeaient l'un sur l'autre !
Gaston Garino, costume gris, Charles Ceccaldi-Raynaud, costume beige, sont arrivés séparemment dans la salle d'audience. L'ancien maire de Puteaux s'est assis au premier rang du public en attendant d'être appelé. Son ancien maire adjoint s'asseyant lui au dernier rang.
Gaston Garino a fait citer 3 témoins, dont 2 seulement étaient présents :
- Brigitte Gavalda, une employée municipale qui apparait en photo en compagnie de Joëlle Ceccaldi-Raynaud dans le dernier numéro de "Puteaux infos" (page 34),
- M. Bouaouina, directeur du service des sports à l'époque des faits, et qui vient tout juste d'être nommé par Joëlle Ceccaldi-Raynaud au poste de Directeur général adjoint des services de la mairie de Puteaux.
Le 3e témoin cité est Pascal Lichani, un conseiller municipal ceccaldiste, qui était présent semble-t-il au moment des faits. Celui-ci a envoyé un fax (sic) au président du Tribunal dans lequel il explique qu'"il ne veut pas venir" (bonjour la solidarité entre les élus de la majorité UMP !).
Un compte-rendu de l'audience sera publié sur le web dans la soirée...