Conseil municipal, ce soir, à Puteaux
"Conflit ouvert entre Joëlle et Charles Ceccaldi" (Le Parisien)

Psychodrame familial au conseil municipal de Puteaux !

"- Taisez-vous quand je parle ! Vous n'avez pas le droit de me couper la parole !"
"- Mais je ne vous coupe pas la parole, cher Monsieur, continuez de vous exprimer
".

Le spectacle est ahurissant ! En pleine séance du conseil municipal, Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud sont en train de se déchirer. Le premier reste maire-adjoint. La seconde est la maire. C'est le père. Elle est la fille. Il y a un an, le premier passait la main à la seconde. Désormais, ils se vouvoient et s'opposent violemment.

Ceux qui ont assisté vendredi soir au conseil municipal de Puteaux se demandent à quelle pièce de thèâtre ils ont bien pu assister : une tragédie grecque ou un mauvais boulevard ?

La tribune du public est pleine bien avant 19h. La plupart des gens qui sont là sont des employés municipaux. Quand Joëlle Ceccaldi-Raynaud arrive peu après 19 heures, ils applaudissent à tout rompre. Dans la salle du conseil, les élus de la majorité applaudissent aussi... debout.
Quand quelques minutes plus tard, Charles Ceccaldi-Raynaud entre, c'est le silence. Celui qui il y a quelques semaines encore était le "chef" est maintenant ignoré par tous. Il s'assoit seul à son bureau. Il fait signe à un élu de la majorité placé derrière lui de venir le rejoindre, mais le courageux ne bouge pas.

Le conseil commence. Joëlle Ceccaldi-Raynaud préside, face à son père. Ils évitent de croiser leur regard. Charles se place de côté. Joëlle se concentre vers les sièges du fond... ceux de l'opposition, d'où Nadine Jeanne assiste au triste spectacle.

A la 12e question (l'attribution du marché pour la restructuration du groupe scolaire République), la maire s'apprêtait à mettre au vote, quand Charles Ceccaldi demande la parole. Il discute le montant des travaux et pointe une irrégularité de procédure. Le 9e maire-adjoint chargé des finances et de l'urbanisme se comporte comme s'il ne faisait plus partie de la majorité ! "- Monsieur, la procédure est conforme à la loi", lui répond sèchement sa fille. Charles Ceccaldi vote contre... Dans la tribune du public, le silence est glacial.

Plusieurs fois, au cours de la soirée, Charles Ceccaldi reprend la parole pour discuter un point de procédure, critiquer un achat ou une attribution de marché !

Il reproche aussi à sa fille d'organiser une réception de fin d'année en faveur de l'association "Le Cercle Humaniste". "Cette association va changer de direction et s'activer un petit peu", prévient-il (?), avant d'expliquer qu'il s'agit d'une association qui fait de la politique : "- Ce n'est pas possible de donner des réceptions pour des associations qui font de la politique !", lance-t-il. Tout le monde est médusé... Sa fille aussi, qui lache : "- Mais écoutez Monsieur, vous l'avez fait pendant des années, ce n'est pas aujourd'hui que nous allons changer les choses !!!". On est sur une autre planète ! Le système ceccaldiste -clientéliste et clanique- se dévoile...

Tout cela est absolument pathétique ! Ne dit-on pas que "le pouvoir rend fou" ? J'en ai la preuve, sous les yeux.

Interrogé à la fin du conseil par Nadine Jeanne, Joëlle Ceccaldi explique que son père en tant que maire-adjoint "exerce concurremment avec elle, sous son autorité et son contrôle, la signature concernant les domaines qu'elle lui a délégué". Autrement dit, Charles Ceccaldi reste adjoint, mais ne décide plus de rien. Est-ce légal ? Cela permet-il la bonne marche de la commune ? Notre ville ne doit pas être l'otage d'une querelle familiale qui ne nous regarde pas ! Puteaux n'est pas la "chose" des Ceccaldi. Le spectacle est assez lamentable comme ça !

Après le conseil, je me retrouve dans le hall de l'Hôtel-de-ville en même temps que Charles Ceccaldi. Pour la première fois, je vois cet homme tout seul ! Ceux qui hier encore lui faisaient de la lèche ne sont plus autour de lui. Ils attendent plus loin la sortie de Joëlle. "Je vais présenter dans 2 ans une liste sur laquelle il n'y aura aucun de ceux-là", me dit-il, pointant son doigt vers les élus de la majorité. Il s'en va de la mairie, seulement suivi par son chauffeur.

Joëlle Ceccaldi-Raynaud dépose une nouvelle plainte, visant MonPuteaux.com

Lors du conseil municipal, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a par ailleurs annoncé le dépôt d'une nouvelle plainte visant MonPuteaux.com. Cette fois, je suis accusé par la député-maire UMP de Puteaux de complicité d'"usurpation d'identité" ! Rien que cela ! Le mois dernier, un soir, un visiteur de mon blog a publié un commentaire en le signant "Joëlle Ceccaldi-Raynaud". Il s'agissait d'une plaisanterie idiote et il n'y avait pas de confusion possible. Dès que j'ai vu ce message, je l'ai effacé. Il n'est resté en ligne que le temps d'une soirée. Mais dans l'intervalle, Joëlle Ceccaldi-Raynaud -qui consultait mon blog depuis son lieu de vacances, a-t-elle raconté au conseil- a eu le temps de demander à un huissier de faire un constat. "J'ai décidé de poursuivre en justice les auteurs et les complices (..) Il s'agit de détournement de ma fonction. Personne ne peut se targuer d'être maire à ma place (Note : suivez mon regard !). Je suis en train d'essayer de garder mon image de marque (..) A bon entendeur salut !". Cette affaire prouve que mon blog est sous surveillance constante de la municipalité. La maire le consulte même pendant ses vacances ! Ce sont encore plusieurs milliers d'euros en avocat et en huissier qui vont être dépensés sur le budget de la commune pour essayer de faire fermer mon site. Qu'en pensez-vous ?

Comme je vous l'avais annoncé, la majorité municipale vote l'achat pour 189.300 euros de puits anciens et de fontaines, qui seront placés, explique la maire, à des endroits où historiquement il y avait autrefois des puits.

La réalisation d'une clôture "robuste" sur l'île de Puteaux a également été votée par la majorité municipale. Nadine Jeanne est intervenue pour expliquer que ce mur était contraire aux voeux du Conseil général qui prévoit l'aménagement d'un cheminement sur l'île de Puteaux, ainsi qu'avec le plan de prévention de risque naturelle. "Une convention est en cours avec la ville de Neuilly. Le maire de Neuilly y est favorable. Nous sommes chez nous. Le foncier nous appartient", a répondu Joëlle Ceccaldi.

Nous avons enfin appris lors de ce conseil que l'élu socialiste Gérard Brisset, ancien secrétaire de la section PS de Puteaux, avait été hospitalisé, après s'être cassé le col du fémur. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Je reviendrais dans les prochains jours sur les différentes décisions prises lors de cette séance du conseil.

Christophe Grébert

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