REACTION : "Il faut tourner la page Ceccaldi" (Nadine Jeanne)
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Les 80 ans de Charles Ceccaldi-Raynaud, ancien maire de Puteaux (bio express)

Nous nous essayons à un exercice difficile : un résumé de la longue vie de notre ex-maire, ex-sénateur, ex-député, et toujours adjoint et conseiller général de Puteaux, j'ai nommé Charles Ceccaldi-Raynaud, 80 ans depuis cet été. Je vous invite à lire ce texte et à y apporter -dans les commentaires- vos remarques, corrections, modifications et ajouts :

"Charles Ceccaldi naît le 25 juin 1925 à Bastia. Quelques années plus tard, la famille Ceccaldi traverse la Méditerranée pour s’établir au Maroc, puis en Algérie où Charles Ceccaldi fait des études de droit et devient avocat en 1949.
En 1950, il fait ses premiers pas en politique en adhérant à la SFIO (ancêtre du parti socialiste) l’un des partis gouvernementaux de l’époque. Ambitieux comme pas deux, il veut déjà être le chef ce qui n’est vraiment du goût de tout le monde.
En 1951, il quitte le barreau pour la police après avoir été reçu premier au concours de commissaire de police.
Usant des deux leviers, il convainc bon nombre de personnes d’adhérer à la SFIO qui voit ses effectifs croître de manière exponentielle ce qui lui vaut d’être élu à la tête de la section et de grimper dans la hiérarchie du parti en occupant des postes à responsabilités.
Ses activités et faits d’armes pendant les tragiques événements d’Algérie l’obligent à partir en catimini le 4 juin 1958.
Il débarque à Bondy où le maire SFIO le prend sur sa liste aux élections municipales de 1959 ; informé de son passé, il s’en sépare quelques mois plus tard.
En 1960, Charles Ceccaldi finit par atterrir à Puteaux où le maire Georges Dardel, membre de la SFIO, lui confie la direction de l’office HLM.
Les deux hommes s’entendent à merveille. Charles Ceccaldi devient son quatrième adjoint lors des élections municipales de 1965.
En 1967, il connaît un sérieux revers aux élections législatives et cantonales.
Le 27 octobre 1967, le maire de Puteaux, Georges Dardel est victime d’un grave accident automobile qui le cloue sur son lit d’hôpital pour de longs mois. Il démissionne de son mandat de maire en 1969 ; le conseil municipal élit Charles Ceccaldi pour lui succéder.
En 1969, remis de son accident, Georges Dardel veut reprendre sa place, mais Charles Ceccaldi de l’entend pas ainsi. Leur complicité d’antan n’est plus qu’un lointain souvenir et c’est l’affrontement entre les deux hommes qui présentent chacun leur liste lors des élections municipales de 1971. La campagne électorale est musclée entre les deux camps. Dans la nuit du 26 au 27 février 1971, les coups de poing cèdent la place aux coups de fusil ; il y a un mort et sept blessés parmi les hommes de Georges Dardel, victimes des balles tirées par les hommes de Charles Ceccaldi. Les perquisitions effectuées sont édifiantes et les inculpations sont nombreuses ; mais n’inquiéteront guère le nouvel homme fort de Puteaux qui adhère à l’UDR (ancêtre de l’UMP).
En 1970, la Défense prend son envol et c’est le début d’une ère de prospérité pour notre ville qui engrange des millions à ne plus savoir quoi en faire.
Fort d’une situation avantageuse, Charles Ceccaldi conforte son pouvoir et cumule tous les mandats, maire de 1969 à 2004, conseiller général de 1973 à 1989, conseiller régional de 1976 à 1982 , député de 1993 à 1995, sénateur de 1995 à 2004, président de l’EPAD de 1987 à 1989 et de 1993 à 1999.
En 1989, il cède son poste de conseiller général à sa fille Joëlle.
En 1993, il obtient qu’elle devienne suppléante du député Nicolas Sarkozy.
Lors des élections municipales de 1995, il la prend sur sa liste ; sans expérience, elle devient premier adjoint au maire. Dans la pratique, il ne lui laisse que les crèches et les affaires culturelles.
Réélu maire en 2001 avec 73,23% des suffrages exprimés, c’est sans doute le mandat de trop et le début des couacs avec un certain nombre de décisions et d’actes abracabrantesques.
C’est aussi une série de perquisitions à son domicile, dans ses bureaux à la mairie et au sénat, mais aussi dans les bureaux de sa fille à la mairie et à l’Assemblée Nationale.
En 2004, à l’issue d’une campagne électorale haute en couleurs, il est élu ric-rac conseiller général avec 50,52% des suffrages exprimés, mais n’obtient pas de Nicolas Sarkozy la vice-présidence tant convoitée.
Touché par le cumul des mandats, il démissionne de son poste de maire et le cède à sa fille le 22 avril 2004 ; il devient neuvième adjoint avec d’importantes délégations dont entre autres les finances, le personnel municipal et les HLM .
Lors des élections sénatoriales de l’automne 2004, ni lui, ni sa fille ne figurent en position éligible sur la liste UMP. Sa fille entre en dissidence sur la liste de Jean-Pierre Fourcade ; elle n’est pas élue.
Ces derniers jours, il aurait demandé à sa fille de lui restituer son poste de maire, mais celle-ci aurait refusé comme lui-même avait refusé de le faire il y a 35 ans.
Les prochains jours nous réservent sans doute de drôles de surprises qui pourraient prêter à rire si l’enjeu n’en était point l’avenir de notre cité".

Nice Guy

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