La députée-maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, veut braquer une caméra sur le public qui assiste au conseil municipal !!!!!!!!
mardi 12 juillet 2005
Voilà une idée très "ceccaldiste" : la députée-maire de Puteaux a indiqué hier soir à l'issue du conseil municipal qu'elle allait demander au préfet des Hauts-de-Seine l'autorisation d'installer une caméra pour surveiller la tribune du public. Joëlle Ceccaldi-Raynaud espèrent-elle ainsi obtenir de ses troupes qu'elles se calment et qu'elles n'insultent plus les élus et militants de l'opposition ?
J'imagine la tête du préfet quand il recevra cette requête hautement républicaine : mettre sous surveillance les citoyens venus assister au conseil municipal ! Incroyable ! Tout cela me rappelle la fois où notre députée-maire -toujours elle- avait proposé d'attribuer les places de la tribune en fonction des opinions politiques de chacun !!!
Mais ce ne fut pas la partie la plus étonnante de ce conseil municipal... La 41e question sur la SEREP fut pas mal non plus :
Le conseil municipal a procédé hier soir à la désignation de 6 élus pour siéger au conseil d'administration de la SEREP (Société d'économie mixte pour la rénovation de Puteaux). Nadine Jeanne raconte sur son blog l'histoire de cette société fantomatique créée en 1975 par l'ancien maire Charles Ceccaldi-Raynaud et dissoute en 1991 sans n'avoir jamais rien réalisé. Passons sur le fait que l'élection de ces 6 représentants (dont Charles Ceccaldi lui-même !) s'est faite à main levée, alors qu'un vote à bulletin secret était prévu.
Selon la maire, le conseil d'administration sera chargé de... dissoudre la société, puisqu'en 1991, la procédure n'avait pas été déclarée au tribunal d'instance. Nadine Jeanne a demandé ce qu'était devenu le capital de cette société. "Je ne sais pas. Comment voulez-vous que je le sache. Je n'ai pas le compte. Vous savez -vous- où est le compte ?", lui a répondu Joëlle Ceccaldi-Raynaud, visiblement agacée. Incroyable ! la mairie n'est-elle pas l'actionnaire de cette société ? Si quelqu'un doit savoir où se trouve l'argent de la SEREP, c'est bien le maire non !? J'espère que nous en saurons plus très bientôt....
(le site du PS de Puteaux avait publié un article sur la SEREP en septembre 2003)
Des Putéoliens vivant dans des logements insalubres, rue Arago : "c'est une affaire privée", lance Joëlle Ceccaldi-Raynaud, énervée :
La conseillère socialiste Nadine Jeanne a alerté la maire sur la situation des familles putéoliennes vivant au 12 rue Arago (j'ai parlé de cette affaire sur mon blog, en évoquant notamment cette mère de famille, logeant avec son jeune enfant et sa tante dans 7,5 m2). Joëlle Ceccaldi-Raynaud, visiblement énervée, a affirmé que tout était de la responsabilité du propriétaire qui devait faire des travaux et que celui-ci venait de s'engager à faire venir sur place un architecte dans les 10 jours. "Vous contrôlerez les travaux ?", a demandé Nadine Jeanne. "Oui", lui a répondu Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Nous verrons.
Nadine Jeanne souhaite surtout que la mairie envoie un expert pour déterminer l'état exact de cet immeuble : s'il est déclaré "insalubre irrémédiable", le relogement est obligatoire. On imagine bien que la maire ne serait pas heureuse de cette issue.
L'élue socialiste a aussi réclamé le relogement d'urgence de cette famille vivant dans 7,5m2 : "Aucun logement HLM n'est libre", lui a répondu Joëlle Ceccaldi-Raynaud devant l'assemblée réunie. Vous avez bien lu. L'office HLM de Puteaux, contrôlé par la ville, possède environ 5.500 logements. Mais aucun n'est libre, a osé affirmer la maire pour se justifier de laisser vivre une famille dans une situation parfaitement indigne !
"Dans de nombreux vieux immeubles de Puteaux, on a détecté du plomb (qui est la cause du saturnisme infantile). Que comptez vous faire pour résorber cela ?" a par ailleurs demandé Nadine Jeanne. "Tranche par tranche, nous verrons s'il y a lieu de faire des choses, ça et là", a déclaré Joëlle Ceccaldi-Raynaud ! Voici une réponse bien imprécise et légère dans une affaire où la santé d'enfants est en jeu !!!
Sur toutes ces questions, la députée-maire semble peu intéressée. On s'aperçoit bien en suivant les débats du conseil municipal que Joëlle Ceccaldi-Raynaud est plus préoccupée par la réalisation d'une salle de fitness ici ou d'une salle de danse là...
Un conseil municipal très riche en décisions...
Ce conseil municipal comptait une cinquantaine de questions. Je reviendrais dans les jours qui viennent sur certaines d'entre elles. Mais nous avons aussi appris que la mairie avait encore dépensé 5.200 euros en frais d'avocat pour empêcher la construction d'une passerelle qui doit relier Courbevoie au quartier de La Défense. Nadine Jeanne a demandé combien cette vieille affaire lancée par Charles Ceccaldi-Raynaud avait au total coûté à la ville (j'en ai parlé plusieurs fois, notamment ici et là. Le Parisien a aussi évoqué ce dossier, en novembre 2004). Joëlle Ceccaldi-Raynaud a fait celle qui n'avait pas compris la question... Nous n'avons donc pas eu de réponse...
La construction du "palais" de la médiathèque a 10 mois de retard, a-t-on encore appris hier soir.
Enfin, interrogée par Nadine Jeanne sur l'association "Le Navire", a qui la maire refuse d'attribuer comme chaque année une subvention, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a continué de s'enfermer : "nous allons voir" :o////
Bousculades... insultes... etc...
A nouveau, ce conseil s'est terminé par des insultes homophobes. Chassez le naturel...
Joëlle Ceccaldi-Raynaud ne peut peut-être pas "contrôler" tous ses supporters... elle pourrait au moins demander aux membres de sa famille de se comporter correctement. Il faudrait que cette majorité municipale comprenne un jour que Puteaux n'est pas en dehors de la République.
Christophe Grébert