Puteaux placé sous vidéosurveillance : le projet est examiné ce soir au conseil municipal
jeudi 24 mars 2005
Le projet avait été rêvé par son père Charles, Joëlle Ceccaldi-Raynaud va le faire : la maire de Puteaux présentera ce soir au conseil municipal le futur réseau de vidéosurveillance de la commune. Un réseau qui a été hypocritement rebaptisé de "vidéo protection", une nouvelle appellation censée certainement rassurer le citoyen.
Qu'en sera-t-il en réalité ? Il ne s'agira pas seulement de surveiller les parkings souterrains, les allées sombres et les tunnels autour du quartier de la Défense, pour lesquels là des caméras sont effectivement nécessaires... Nous allons aussi avoir plusieurs dizaines de caméras braquées en permanence sur chaque square de la commune, sur les cités (Lorilleux), sur les rues, les trottoirs, sur les entrées des bâtiments publics, .... donc sur NOUS TOUS... et quand on connait bien Puteaux, ca inquiète.
Dans le projet initial, il était prévu de pouvoir étendre le réseau jusqu'à 350 caméras !
Le Parti socialiste de Puteaux a publié dès 2002 la liste des emplacements de 101 caméras (!). Entre le projet du père et celui de la fille, les choses n'ont pas beaucoup évolué, indique Nadine Jeanne sur son blog : "Il avait été question de revoir le projet "à la baisse" mais les prix indiqués (dans le nouveau dossier soumis ce soir aux élus putéoliens) sont à peu près identiques à ceux prévus en 2002. Le montant des travaux pour le système de "vidéoprotection urbaine" est estimé à 1.452.000 euros HT. La mise en place de ce système nécessite en outre la mise en oeuvre d'un réseau de fibres optiques soit 1.753.800 euros HT supplémentaires", écrit la conseillère municipale socialiste. Ce qui fait un total de près de 4 millions d'euros TTC pour la seule installation du réseau, sans compter les frais de fonctionnement de celui-ci et les frais de personnels. Car il faudra ensuite affecter une vingtaine policiers municipaux rien que pour surveiller... des écrans de télé.
La socialiste Nadine Jeanne estime que "ce système présenté par la droite comme la panacée aux problèmes de délinquance n'a nullement fait ses preuves. La délinquance se déplace mais ne diminue pas pour autant". Les socialistes putéoliens demandent donc "plus de présence humaine sur le terrain et une véritable politique de prévention" et s'apprètent ce soir à voter contre ce vieux projet ceccaldiste.
Bien entendu, je vais aller au conseil ce soir et je vous fais un compte rendu. J'ai l'intention de publier les noms de chaque élu municipal qui aura voté POUR l'installation de ces caméras dans nos rues... et les noms de ceux qui voteront CONTRE. Dans les grandes décisions, il me semble en effet important que chaque élu puisse individuellement et publiquement assumer ses choix.
A LIRE ÉGALEMENT :
- PUTEAUX SOUS VIDEOSURVEILLANCE EN 2005,
- Vidéosurveillance, l'oeil était dans la ville,
- Charles Ceccaldi-Raynaud nominé aux Big Brother Awards 2004, pour le quadrillage de la population de Puteaux avec 350 caméras,
- VOILA CE QUE J'EN PENSAIS EN JUILLET 2002.