LA VIDÉOSURVEILLANCE EST ADOPTÉE SANS SURPRISE A PUTEAUX : SEULEMENT 2 ÉLUS PS ET 1 "SOCIETE CIVILE" VOTENT CONTRE
vendredi 25 mars 2005
Le conseil municipal de Puteaux a adopté jeudi soir, dans une ambiance tendue (j'ai encore été copieusement traité de tous les noms par une bande de ceccaldistes très excités), le projet de réseau de vidéosurveillance présenté par la maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud : 76 nouvelles caméras, en plus de celles déjà installées dans les parkings souterrains et près des escalators de la commune, seront donc bientôt braquées sur nos têtes.
Tous les élus de droite, sans exception et sans aucune question ou interrogation, ont approuvé ce projet (*).
A gauche, les socialistes Nadine Jeanne et Gérard Brisset ont voté contre. En revanche, le président de groupe de l'opposition, Sydney Ghénassia, s'est dissocié des 2 autres élus PS en s'abstenant. A la sortie, il n'a pas expliqué son vote. François Rein, élu "société civile" du groupe de l'opposition, a voté contre, alors que la dernière élue de l'opposition, Florence Bensaïd, également "société civile" (cette dernière était comme d'habitude abstente, mais elle avait donné un pouvoir à Sydney Ghénassia), s'abtenait.
Nadine Jeanne a expliqué que plusieurs études avaient démontré qu'à l'exception de lieux fermés, comme les parkings souterrains, la vidéosurveillance était un moyen de lutte contre l'insécurité inefficace : "Si je suis agressée, c'est une bonne chose que mon agresseur soit identifié. Mais ce qui est encore mieux, c'est que je ne sois pas agressée !", a déclaré la conseillère socialiste, en demandant plus de moyens pour la prévention.
De son côté, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a dit qu'il ne s'agissait pas de "vidéosurveillance, mais de vidéoprotection". "On ne surveille pas, on protège", a déclaré la maire de Puteaux, qui n'a pas indiqué de date pour la mise en place de ces 76 nouvelles caméras.
Ce projet de vidéosurveillance coûtera à la commune près de 4 millions d'euros rien que pour l'installation du réseau, sans compter les frais de fonctionnement et de personnels : 20 policiers municipaux pourraient être affectés exclusivement à la surveillance... d'écrans de télé.
A noter que Charles Ceccaldi-Raynaud était présent jeudi soir au conseil. Visiblement amaigri, le pas ralenti et la voix faible, l'ancien maire a paru tout de même en relative bonne forme, après un long séjour à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Il est même monté à la tribune du public saluer ses supporters, ce qu'il n'avait jamais fait depuis que j'assiste à ces matches de rugby réunions mensuelles.
* VOICI LA LISTE DES 38 ÉLUS DE PUTEAUX QUI ONT APPROUVÉ NOTRE MISE SOUS VIDÉOSURVEILLANCE 24h/24 :
- Joëlle Ceccaldi-Raynaud
- Gaston Garino
- Maryse Chavrier
- Henri Boumendil
- Josiane Abkari
- Michel Duez
- Anne-Marie Amsellem
- Hélène Prieur
- Reine Denoulet
- Charles Ceccaldi-Raynaud
- Jean Graziani
- Patricia Martin
- Guy Lansardière
- Alain Santi
- Joëlle Lacontal
- Martine Tropenat
- Gérard Brazon
- Jean-Yves Chambault
- Martine Smadja
- Roselyne Iliou
- Franck Cavaye
- Brigitte Palat
- Jean-Philippe Lotteau
- Corinne Berro
- Thierry Sturbois
- Isabelle Roux
- Sophie André
- Jean-Philippe Legras
- Pascal Caumont
- Eric Moreul
- Silvina Angelo
- Pascal Lichani
- Charlotte Borel
- Mohamed Menasria
- Dany Smati
- Emmanuelle Heurteux
- Delphine Lichte
- Philippe Coudeyrat
Mise à jour : c'est le bureau d'études Trouvin qui a été mandaté par la ville de Puteaux pour concevoir ce reseau de vidéosurveillnce.