A Puteaux, le conseil municipal reste un spectacle hallucinant
vendredi 04 février 2005
Il est désormais possible pour les Putéoliens non ceccaldistes d'assister au conseil municipal de Puteaux. La tribune du public n'est plus remplie 2 heures avant par des employés municipaux. Mais la tention demeure : les supporters du maire attendent désormais dehors que tout le monde entre... et quand le conseil commence, ils s'installent avec force bruit. S'il n'y a plus de place assise, ils restent debout, dans les travées... ce qui est contraire au règlement du conseil qui a tant servi à la mairie pour m'interdire.
Pendant la séance, ils commentent tout haut les décisions prises et insultent encore les élus de l'opposition quand ces derniers interviennent ("Enfermez-le !", "Débile !"). Bien entendu, tout cela se fait sans que la maire ne réagisse. Des conseillers municipaux de la majorité montent aussi dans la tribune du public, en pleine séance, et discutent avec leurs supporters !
Personnellement, je suis toujours encadré par 4 ou 5 fanfarons de l'ex-maire, même si on sent que pour eux le coeur n'y est plus. Le "chef" n'est plus là. Et ils savent que le pouvoir de la fille ne tient désormais plus qu'à la volonté d'un autre "chef" de l'autre côté de la Seine.
Plus sérieusement, nous avons pu assister hier soir à quelques échanges intéressants entre le conseiller socialiste Gérard Brisset (Nadine Jeanne n'a pas pu venir... à cause d'une méchante grippe) et Joëlle Ceccaldi, notamment sur le futur PLU. L'élu PS a souhaité une réduction de la hauteur limite des nouvelles constructions et s'est alarmé de la surdenfication possible provoquée par l'abandon du COS. Joëlle Ceccaldi lui a rétorqué que ce sont les socialistes qui avaient construit des barres HLM à Puteaux (note : notre maire remonte aux années 50 et s'attaque une fois de plus aux logements sociaux !) et que pour sa part, elle voulait créer des espaces verts (note : affirmation démentie par l'actualité !!!) : "ce sont MES choix qui seront adoptés", a conclu la maire à propos du PLU.
A propos en particulier de la place du Carré Vert, "trop minérale" selon Gérard Brisset, la maire a promis plus de végétal et un effort pour améliorer la sécurité. Joëlle Ceccaldi a aussi annoncé hier soir la création de "zones cyclables", citant le quartier Lorilleux.
Sur la ZAC des Bergères, les élus socialistes ont interpellé la maire sur le montant des indemnisations qui ne permettront pas aux expropriés de pouvoir racheter un bien équivalent ailleurs. La maire a répondu que les offres correspondaient aux évaluations des Domaines et qu'elle ne voyait pas pourquoi elle irait au-delà.
La mairie a relancé hier soir son projet de crèche rue Jean Jaurès. Gérard Brisset a souligné le côté "Arlésienne" de cet équipement public promis depuis 1999. "Si cette crèche ouvre en 2006, il aura fallu 7 ans pour la réaliser, alors que dans une commune voisine (Nanterre) un projet semblable a été mené en 2 ans et demi", a déclaré le conseiller socialiste. Joëlle Ceccaldi a répondu en noyant le poisson : "les règles du concours n'étaient pas respectées, il a fallu relancer les procédures". 7 ans !!!!
A propos de la piscine de l'île, Joëlle Ceccaldi a annoncé qu'elle serait inaugurée en janvier 2006. Chiche ?
Quant au "centre associatif", rue Roque de Fillol, il ouvrira en septembre prochain, selon la maire. Le chantier -qui a subi de nombreux retards- frôle les 8 millions d'euros. Nous en reparlerons.
Enfin au sujet de l'abattage des arbres du square Offenbach, Joëlle Ceccaldi a indiqué que le projet de parking souterrain était indispensable dans le quartier, en raison de la présence de plusieurs équipements publics. Des modifications ont été apportées, a précisé la maire : les sorties de ventilation ont été déplacées pour réduire les nuisances, le plan a été modifié pour sauver certains arbres et les habitants seront associés à l'aménagement du futur jardin sur dalle, a promis la maire.
Je reviendrais largement au cours des prochains jours sur les différentes décisions prises hier soir par nos élus.