Vidéosurveillance à Puteaux : l'aide du conseil général tient toujours (Le Parisien)
Le trou dans le mur du parc du Moulin (suite...)

Revue de Web : à l'occasion du 60e anniversaire de la libération des camps, des politiques des Hauts-de-Seine témoignent sur leur blog

Sur leurs blogs, les hommes et femmes politiques des Hauts-de-Seine nous livrent leurs opinions. Ils se livrent aussi, parfois très personnellement. A l'occasion du 60eme anniversaire de la libération des camps nazis, ils ont publié des billets qui nous touchent, car ils nous parlent directement...

Jean Levain, le maire de Chaville, avait -dès la semaine dernière- annoncé les principaux rendez-vous commémoratifs.

Roger Fajnzylberg, l'ancien maire de Sèvres, apporte un témoigne terriblement émouvant :

"Si mes parents avaient eu la possibilité de vivre quelques années de plus, j'aurais pu me rendre à Auschwitz et à Birkenau, en leur compagnie. J'ai fait ce pélerinage en novembre dernier, là ou mon père fut, pendant près de 3 ans déporté, dans le cadre du premier convoi parti de Drancy, et arrivé le le 27 mars 1942. Ma mère étant déportée, à partir de Lodz, en Pologne (..)".

La conseillère municipale de Puteaux, Nadine Jeanne, qui est aussi prof de français dans un collège de Nanterre, cite Primo Levi :

"Face au Doktor Pannwitz qui s'apprête à lui faire passer un examen de chimie, Primo Levi perçoit soudain son statut de spécimen zoologique : "Son regard ne fut pas celui d'un homme à un autre homme ; et si je pouvais expliquer à fond la nature de ce regard, échangé comme à travers la vitre d'un aquarium entre deux êtres appartenant à deux mondes différents, j'aurais expliqué du même coup l'essence du Troisième Reich. Tout ce que nous pensions et disions des Allemands prit forme en cet instant (..)".

Enfin, Marie-Laure Meyer, l'adjointe au maire de Nanterre, nous interpelle : "Et si c'était nous ?" :

"Si les portes soudain au petit matin étaient enfoncées, Si nos enfants, nos parents âgés étaient tirés du lit, mal réveillés, à peine habillés, Si toute notre famille était poussée dans un camion militaire, débarquée sur un quai, enfermée dans un wagon de marchandises, Si enfin, à l'arrivée, après un voyage cauchemardesque de plusieurs jours, sans eau, sans toilettes, sans place pour s'asseoir ou se coucher, nous étions séparés, enfants, femmes et parents âgés d'un côté, hommes valides de l'autre, Et si plus jamais nous ne les revoyions... (..) Qu'aurions-nous fait ? Qu'aurions-nous été capables de faire ?"

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