Que se passait-il en janvier 2004 à Puteaux ?
lundi 31 janvier 2005
En janvier 2004, "Puteaux infos", notre célèbre magazine municipal, publiait un article sur le sport à Puteaux. On y apprenait que notre commune comptait 7.844 personnes inscrites dans les clubs locaux. Pour une population de 40.000 habitants, bébés et vieillards compris, cela fait beaucoup ! A l'époque, nous soulignions cette énormité :
"On peut admirer la précision de ce chiffre... sauf qu'en additionnant des litres et des kilomètres, on obtient n'importe quoi et le comble, c'est que la mairie reconnaît en partie l'entourloupe au détour de quelques phrases sibyllines ("Il est possible que certains Putéoliens soient inscrits dans deux activités et qu’ils aient été comptabilisés deux fois" !!!). Dans l'introduction, la mairie ne mégote pas sur les couronnes de lauriers qu'elle se décerne : "La libération de places au profit des Putéoliens porte ses fruits. Jamais le nombre de Putéoliens inscrits dans les différentes activités sportives n’a été aussi important. Jamais de tels sommets n’ont été atteints".
Un autre chiffre énorme est diffusé en janvier 2004 par la mairie : 7.000 personnes auraient participé à la "galette pour tous". Ce fût en effet une cohue indescriptible :
"Dès 15 heures, les Putéoliens se pressaient en nombre devant l'entrée de la salle des colonnes pour déguster un morceau de galette offert non pas par le maire, mais grâce à nos impôts. Surveillants municipaux, brigade canine et employés filtraient attentivement l'entrée... Pas assez semble-t-il, puisque nous avons pu entrer. Ce n'est pas le cas de tout le monde : un jeune homme se présente devant la porte. Un agent de surveillance lui signifie que la galette est terminée. Le jeune homme lui répond qu'il vient chercher sa soeur. Réponse du Cerbère : "T'es qui toi pour vouloir rentrer dans la mairie ?". Le ton monte. Les gestes sont joints à la parole : le jeune est mis a terre. La police municipale intervient, devant des parents consternés et des enfants effrayés par la scène violente. Qui a commencé ? qui a porté les premiers coups ? N'y avait-il pas d'autres méthodes ? Le jeune méritait-il un tel châtiment et les Putéoliens un tel spectacle ?"
Surtout, en janvier 2004, plusieurs perquisitions sont menées à Puteaux, notamment à la mairie ! Dans un article publié le 16 janvier par le journal LE MONDE, nous en apprenions plus :
"La juge d'instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine) Isabelle Prévost-Desprez a conduit, mercredi 14 janvier, une très longue perquisition à la mairie de Puteaux. La magistrate s'est rendue dans le bureau du maire, Charles Ceccaldi-Raynaud, également sénateur (UMP) des Hauts-de-Seine. Elle y a saisi plusieurs agendas, de même que dans le bureau de la première adjointe, qui n'est autre que la fille de M. Ceccaldi-Raynaud, Joëlle. Mme Prévost-Desprez, qui enquête sur des irrégularités commises lors de l'attribution de marchés publics, s'était déjà rendue, le mois dernier, au domicile parisien de M. Ceccaldi-Raynaud, ainsi que dans sa résidence secondaire en Corse, comme l'indiquait Le Parisien du 17 décembre 2003 (..) Mme Prévost-Desprez instruit deux enquêtes susceptibles d'inquiéter le maire de Puteaux, en sa qualité de président du Syndicat de chauffage urbain de la Défense (Sicudef), qui regroupe les communes de Courbevoie, Nanterre et Puteaux. La première, ouverte mi-2002 pour "corruption" à la suite d'un rapport de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), recoupe largement la seconde, déclenchée début 2003 pour "abus de biens sociaux" et qui s'est essentiellement nourrie des déclarations d'un intermédiaire luxembourgeois".
L'affaire est toujours en cours d'instruction.