SARKOZY-CECCALDI : LE DUEL IMPROBABLE
vendredi 17 décembre 2004
Nicolas Sarkozy, nouveau président du conseil général des Hauts-de-Seine, nouveau président de l'UMP, futur président de l'EPAD et présidentiable, est en train de se payer une grosse honte à cause de sa suppléante à l'Assemblée.... La maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, refuse toujours de libérer la circonscription de Puteaux/Neuilly. Nicolas a beau tout lui promettre, elle s'y trouve bien -elle- au Palais Bourbon. C'est une bonne place. C'est bien payé. Ca donne une immunité parlementaire fort intéressante en ces temps agités où les juges n'hésitent plus à mettre leur nez partout. Demandez donc à Charles Pasqua. Et puis "Députée de la République", ça jette sur une carte de visite.
Du coup, dans l'équipe de Nicolas Sarkozy, on en est à envisager tous les scénarios... y compris de faire démissionner un autre député UMP, afin de permettre au nouveau président de revenir à l'Assemblée. Mais qui acceptera de se dévouer ? Dans les Hauts-de-Seine, c'est bizarre, certains se font très discrets et ne répondent plus au téléphone. "Payer pour Ceccaldi ? surement pas !" doivent-ils se dire. Que Nicolas Sarkozy n'arrive même pas à se faire obeir de sa propre suppléante, dans sa circonscription, dans son département, ça en amuse beaucoup d'autres à droite ! jusqu'à l'Elysée peut-être même...
Comment expliquer l'attitude de notre maire !? Ne croit-elle pas aux promesses qu'on lui a faites : une vice-présidence au conseil général des Hauts-de-Seine et le parrainage de Nicolas Sarkozy aux prochaines municipales ? Sa situation est désormais plus que délicate. Et je me pose une question : sa majorité -au conseil municipal- va-t-elle la suivre jusqu'au bout dans ce bras de fer improbable avec le président du département et de l'UMP ? La mairie de Puteaux est le dernier refuge de Joëlle Ceccaldi. Si la maison se lézardait, ce serait vraiment la fin. Les prochains conseils municipaux seront intéressants : des voix discordantes à droite vont-elles se faire entendre ? Sarkozy le sait bien : quand on ne peut pas sauter l'obstable, on le contourne...
(photo : AN)