Projet de ZAC des Bergères : le PS de Puteaux inquiet pour les habitants expulsés et les emplois menacés
lundi 06 décembre 2004
Le projet de ZAC sur la partie Sud du rond point des Bergères, en haut de Puteaux, est présenté par la majorité municipale comme une "réalisation d'envergure". Nouvelles résidences de standing, équipements pour la petite enfance, parc public : la commune va créer "un nouveau quartier résidentiel à l'image des ambitions de la ville", pouvait-on lire dans le magazine "Puteaux infos" du mois de juin.
Un beau tableau qui cache une toute autre réalité : expulsions, déménagements forcés de personnes âgées déboussolées, fermetures d'entreprises et emplois menacés...
Le Parti socialiste local a depuis le début décidé d'être très vigilant sur ce dossier. Nadine Jeanne a publié encore aujourd'hui un nouveau billet sur le sujet : "La carte de la ZAC des Bergères". La conseillère municipale PS recense les entreprises et commerces voués à la disparition. Pour les habitations, le mal est souvent déjà fait :
"Le Relais des Bergères, hôtel-restaurant situé au N° 178 rue de la République a été fermé cet été, écrit Nadine Jeanne. Les clients de cet hôtel étaient des retraités installés là depuis fort longtemps : à ma connaissance, la propriétaire leur a annoncé au mois de janvier que l'hôtel était vendu et qu'ils avaient deux mois pour quitter les lieux. Apparemment, personne ne s'est inquiété de leur sort : il est vrai que rien du point de vue légal n'oblige la municipalité (qui a acheté cet hôtel) à s'en préoccuper. Seul un "client" très handicapé a pour l'heure été relogé par la ville.
La résidence des Bergères (8 étages) est vouée à la démolition ainsi que d'autres pavillons et immeubles encore habités. Pour les propriétaires, l'objectif est de recevoir de la Municipalité une somme leur permettant de retrouver un bien équivalent ailleurs (Pour l'instant, ce n'est pas le cas). Pour les locataires de la résidence HLM des Bergères, leur souhait est d'être relogés dans les "petites unités de logements sociaux" prévues dans la ZAC (..)".
Nadine Jeanne soulève là un sérieux problème : la municipalité a promis de réaliser dans cette ZAC de "petites unités" de logements sociaux, 20% du total des logements construits, c'est à dire le minimum légal. Mais cela suffira-t-il à reloger les habitants du HLM de la rue des Fusillés et de quelques autres expulsés du quartier ? D'autre part, les nouvelles résidences créées seront-elles financièrement accessibles à ces personnes ? On peut en effet supposer que les niveaux de loyers ne seront pas identiques. Enfin, les anciens habitants seront-ils prioritaires dans l'attribution de ces nouveaux logements ? On sait en effet combien tout cela se fait d'habitude dans la totale justice et transparence ! :o////