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14 listes pour les élections sénatoriales dans les Hauts-de-Seine !

EntreeLes élections sénatoriales, qui auront lieu dimanche prochain (26 septembre 2004), promettent pour une fois de réserver quelques surprises, tant la division à droite est importante. Ainsi, dans les Hauts-de-Seine, les "grands électeurs" (députés, conseillers généraux et régionaux, maires et conseillers municipaux) auront le choix entre 14 listes... record national absolu !

Parmi les candidats du "92", on retrouve quelques vieux ténors nationaux : Charles Pasqua, 77 ans, Jean-Pierre Fourcade, 75 ans, et Robert Badinter, 76 ans.

La droite du 92, avec une dizaine de listes pour 5 sièges gagnables, part donc particulièrement divisée : à l'UMP comme à l'UDF, des dissidents sérieux disputeront les voix aux candidats officiels... Charles Pasqua, en pleine tourmente judiciaire, compte regagner à l'occasion de cette élection une vitale immunité parlementaire, compliquant encore plus le choix des électeurs et le jeux des alliances.

A gauche, le parti socialiste et les verts font liste commune. Mais les Hauts-de-Seine -le département le plus riche de France après Paris- accueille aussi la seule liste d'extrême-gauche ! Comprenne qui pourra !

LES 7 NOUVEAUX SENATEURS ALTO-SÉQUANAIS SERONT DÉSIGNÉS POUR 6 ANS (jusqu'en 2010)

Il y a 2 sénateurs sortants de gauche (le socialiste Robert Badinter et le communiste Roland Muzeau) et 5 sénateurs sortants de droite (Charles Ceccaldi-Raynaud, Denis Badré, Jean-Pierre Fourcade, Roger Karoutchi et Jean-Pierre Schosteck). Ce rapport (5 sénateurs de droite/2 de gauche) ne devrait pas changer dans notre département, alors qu'au niveau national, la gauche, en raison de ses dernières victoires lors notamment des élections régionales, devrait gagner plusieurs sièges sur la droite.

Charles Ceccaldi-Raynaud, frappé par le cumul des mandats (il est déjà maire-adjoint de Puteaux et conseiller général de Puteaux), ne se représente pas. L'ancien maire de Puteaux espérait que sa fille lui succède au palais du Luxembourg, mais les militants UMP des Hauts-de-Seine ont rejeté ce scénario monarchique. Du coup, Joëlle Ceccaldi-Raynaud se présente en 2eme position de l'une des listes dissidentes de l'UMP, celle conduite par le maire de Boulogne-Billancourt Jean-Pierre Fourcade. Notre mairesse n'a aucune chance d'être élue, mais elle risque de faire perdre 1 siège à la liste de l'UMP.

Conseil2Fidèle à ses habitudes, Charles Ceccaldi-Raynaud a, à la fois, mené campagne pour Jean-Pierre Fourcade et pour Charles Pasqua (!), en ayant des mots très durs contre la liste "officielle" UMP. Une véritable déclaration de guerre contre Nicolas Sarkozy. Les rapports entre la famille Ceccaldi et le président du conseil général des Hauts-de-Seine ne risquent pas de s'arranger si ce dernier, après son élection à la présidence de l'UMP dans quelques semaines, veut reprendre son siège de député : Joëlle Ceccaldi-Raynaud acceptera-t-elle de démissionner de l'Assemblée pour lui céder la place ?

QUI SONT LES GRANDS ÉLECTEURS DE PUTEAUX ?

Ils sont 55 : Charles Ceccaldi-Raynaud en tant que conseiller général, Joëlle Ceccaldi-Raynaud en tant que députée, les 43 conseillers municipaux et 10 délégués supplémentaires désignés par le conseil.

Particularité putéolienne, comme Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud possèdent chacun 2 mandats, ils ont désigné 2 personnes pour voter à leur place une seconde fois. Charles Ceccaldi-Raynaud a désigné sa petite fille Emilie Franchi. Joëlle Ceccaldi-Raynaud a désigné son fils, Vincent Franchi. Ce dernier en devenant "grand électeur" débute très officiellement sa carrière politique... c'est la 3e génération de Ceccaldi à Puteaux !

Précisons que sur les 55 "grands électeurs" putéoliens, 49 sont "ceccaldistes" ! Si Charles Pasqua retrouve son immunité parlementaire, dimanche soir, ce sera grâce en partie à cette majorité bien tenue par son chef de clan !

Sur le site de la préfecture des Hauts-de-Seine, on peut consulter une liste nominative complète des "grands électeurs" du 92.

LES ELECTIONS SENATORIALES AU NIVEAU NATIONAL :

La série C qui est en jeu dimanche prochain compte 127 sièges : les départements du "67" (Bas-Rhin) au "89" (Yonne); la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, Saint Pierre et Miquelon; et quatre des douze représentants des Français de l'étranger. De plus, un fauteuil dans l'Orne est à pourvoir après la démission de Brigitte Luypaert, pour permettre à l'ancien ministre délégué au Budget Alain Lambert de retrouver sa place au Palais du Luxembourg.

Le renouvellement triennal sera l'occasion de mettre en oeuvre pour la deuxième fois la parité hommes/femmes, dans les 13 départements au mode de scrutin proportionnel, mais aussi d'appliquer pour la première fois les mesures de la réforme promulguée le 30 juillet 2003.

Ainsi, l'âge pour être candidat est abaissé de 35 à 30 ans et le nombre de sénateurs passe de 321 à 331, première étape pour aller vers les 346 prévus en 2010.

En outre, le mandat est réduit de 9 à 6 ans, mais, après un tirage au sort effectué le 1er octobre 2003, 62 de ceux qui seront élus dimanche prochain ne pâtiront pas de cette réduction.

En savoir plus :
- Dossier Elections 2004 sur le site du Sénat
- Dossier Elections 2004 sur le site du conseil constitutionnel

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