Revue de Presse : "Interpellé pour avoir... photographier des roses" (Le Parisien)
mercredi 16 juin 2004
Le Parisien, dans son édition des Hauts-de-Seine, publie ce matin un article consacré aux faits de harcèlement dont les militants de l'opposition et moi faisons l'objet à Puteaux. Le préfet a ordonné une enquête. Le chef de la police municipale de Puteaux a été entendu par la sureté départementale. Selon Le Parisien, la mairie de Puteaux -pour justifier mon interpellation- a pris un arrêté... "interdisant de faire des photographies dans les parcs" ! ridicule ! La police municipale avait en effet expliqué à la police nationale qu'elle m'avait interpellé parce que j'avais été vu photographiant les fleurs dans la roseraie du parc municipal ! Le harcèlement est désormais clairement démontré : puisque le maire se permet même de prendre des arrêtés de circonstance ! Honteux !
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"LA POLICE municipale de Puteaux a-t-elle franchi la ligne jaune en interpellant, en pleine rue, le 15 mai dernier, le militant PS Christophe Grébert alors qu'il venait de photographier... la roseraie municipale ? Révolté par cette « arrestation arbitraire », l'opposant à l'ancien maire Charles Ceccaldi-Raynaud, animateur du site contestataire monputeaux.com, avait déposé plainte et la brigade de sûreté départementale est chargée d'éclaircir les conditions de cette arrestation rocambolesque. Selon nos informations, le chef de la police municipale argue de « sa bonne foi », avançant qu'un arrêté municipal a interdit de prendre des photographies dans les parcs et jardins pour justifier l'interpellation agitée de Christophe Grébert.
Juste après les faits, le responsable départemental des socialistes, Pascal Buchet, avait dans la foulée alerté le préfet des Hauts-de-Seine qui a immédiatement diligenté une enquête. « Par courrier du 17 mai, vous m'avez fait part des problèmes rencontrés par M. Grébert qui a fait l'objet d'un contrôle d'identité de la part de la police municipale de Puteaux, ainsi que des insultes, menaces et provocations physiques dont font l'objet les militants socialistes lors de distributions de tracts sur les marchés de la ville de Puteaux, écrit le préfet. J'ai pris acte des plaintes qui ont été déposées par M. Grébert auprès du commissariat de police de Puteaux. Toutefois, seule l'autorité judiciaire est compétente pour y donner suite. J'ai néanmoins donné toutes instructions utiles au directeur départemental de la sécurité publique des Hauts-de-Seine afin qu'une enquête soit diligentée. » « L'interpellation a été brutale, elle a lourdement choqué et humilié M. Grébert », souligne de son côté le patron du PS départemental dans son courrier au préfet, insistant pour que le représentant de l'Etat intervienne « avant qu'un incident encore plus grave ne se produise ». « J'ai le droit d'être opposant sans être systématiquement menacé et insulté, clame pour sa part Christophe Grébert, qui est devenu la bête noire de la mairie depuis la création de son site Internet. Aujourd'hui, je voudrais pouvoir vivre dans ma ville normalement, sans me faire arrêter par la police municipale ou me faire cracher dessus par des supporters du maire. » Christophe Grébert sortait le 15 mai du parc municipal où il était venu admirer la roseraie et prendre des photographies. Il raconte qu'il marchait le long du boulevard Richard-Wallace quand il a aperçu Charles Ceccaldi-Raynaud, l'ancien maire de Puteaux, qui faisait « de grands gestes dans (sa) direction ». C'est à ce moment-là qu'il aurait été interpellé par des policiers municipaux. Après avoir protesté et appelé des passants à l'aide, il a réussi à joindre l'un de ses amis avec son téléphone portable. La police nationale est alors intervenue et a réglé l'affaire en douceur. Selon nos informations, la mairie de Puteaux aurait pris, depuis cet incident, un arrêté... interdisant de faire des photographies dans les parcs. Contactée, la mairie ne nous a pas répondu".