La ville de Puteaux possède depuis l'an dernier 2 pigeonniers. Ceux-ci sont installés l'un résidence Berthelot, sur le haut de Puteaux, l'autre dans la résidence des personnes âgées du 102 boulevard Richard Wallace. Ces pigeonniers sont censés réduire la population des pigeons qui provoquent de nombreuses nuisances. Or, dans un article publié ce soir dans Le Monde, un spécialiste -Philippe Clergeau, écologue, chercheur à l'INRA de Rennes- affirme que ces pigeonniers adoptés par de nombreuses communes ne servent à rien... et qu'au contraire, ils aboutissent à terme à une augmentation de la population de volatiles !
Extrait :
"(..) il est une mesure qui, depuis peu, le met carrément en colère, comme une goutte d'eau ferait déborder une coupe pleine. Une mesure que plusieurs municipalités, soucieuses de contenter leurs habitants, ont décidé de mettre en œuvre, et qu'il estime plus inefficace encore que les précédentes : la construction de pigeonniers. "Le principe serait que les pigeons de la ville viendraient s'y reproduire et que, en ôtant régulièrement leurs œufs, on limiterait l'effectif de la population. Mais nous en savons aujourd'hui assez sur le comportement des pigeons pour écarter cette méthode !", s'insurge-t-il.
A ce jugement sans appel, au moins deux raisons. Tout d'abord, si le pigeonnier attire bien de nouveaux oiseaux, ces derniers ne seront certainement pas des individus possédant déjà un nid dans la ville.
De plus, en ôtant régulièrement leurs œufs, on aboutira rapidement à leur départ : n'ayant pas obtenu de succès de reproduction, ils iront chercher ailleurs - et en ville ! - de meilleurs nichoirs. Tandis que de nouveaux arrivants viendront prendre leur place dans le pigeonnier. "Au total, on aura augmenté, faiblement mais régulièrement, la population globale de pigeons du secteur !", affirme Philippe Clergeau.
Alors, que faire contre ces satanés pigeons ? Une seule et unique chose, que ce connaisseur répète inlassablement à tous les élus qui, régulièrement, lui demandent conseil : cesser de leur fournir graines et friandises, cause la plus directe du maintien et de l'augmentation de leur population".
Rappelons qu'à Puteaux, nos 2 pigeonniers nous ont coûté pour leur réalisation la bagatelle de 50.000 euros... et qu'ils nous coûtent encore chaque année plus de 20.000 euros, pour leur entretien.