Le PS de Puteaux distribue un tract sur les malheurs d'une artiste putéolienne
jeudi 24 juin 2004
Les militants socialistes de Puteaux ont distribué, cette semaine, un tract dénonçant le sort réservé par la mairie à une artiste-peintre de notre commune :
UNE ARTISTE PUTEOLIENNE AU BORD DU GOUFFRE.
La Ville a engagé une procédure d'expulsion à l'encontre de S.R., suite à l'expropriation de l'immeuble situé 46, boulevard Richard Wallace.
S.R., artiste-peintre, a notamment reçu en 1997 le prix du Conseil général au salon Art pluriel à Rueil-Malmaison. Elle a exposé ses toiles aussi bien en France qu'à l'étranger et reçu de nombreux autres prix.
Or cette femme a perdu son mari et a appris dans le même temps qu'elle était expropriée.
Lui prendre son appartement (petit mais très haut de plafond et bénéficiant d'une grande luminosité), c'était lui enlever son lieu de création, l'empêcher de faire la dernière chose qui lui permettait encore de vivre à savoir sa peinture.
Néanmoins, malgré sa douleur et son désarroi, elle a tout mis en ouvre pour trouver un local de remplacement qui lui permette à la fois de vivre et de travailler. Nous pouvons attester de sa bonne foi au vu des innombrables fiches qu'elle a confectionnées pour chaque recherche effectuée. En désespoir de cause, elle a même eu recours à un "chasseur d'appartements".
Elle a fini par trouver un local et a dû contracter pour cela un très fort emprunt. Elle doit quitter Puteaux au mois de juillet.
Cependant la Ville lui demande en outre de fortes indemnités de retard (6.000 euros) car elle n'a pas quitté les lieux assez tôt.
Pourtant, il est d'usage de faire un effort pour aider les personnes dont la bonne foi est attestée. Ce serait d'autant plus acceptable que, dans le cas d'une expropriation, l'intérêt particulier est sacrifié au nom de l'intérêt général .
Au lieu de cela, elle est constamment harcelée pour payer ces indemnités alors qu'elle n'a plus un sou et que la Ville ne lui a toujours pas payé ce qu'elle lui doit pour son appartement.
Cette situation est inacceptable. Nous sommes intervenus en Conseil municipal mais jusqu'ici sans succès. Nous vous demandons donc d'écrire à notre Maire afin qu'elle réétudie avec bienveillance ce dossier. Nous comptons sur vous.