Le maire change, mais les méthodes demeurent
vendredi 23 avril 2004
Seuls les "amis" des Ceccaldi ont pu assister hier soir au conseil municipal qui a vu l'élection de Jöelle au poste occupé pendant 35 ans par son père Charles. D'un Ceccaldi à l'autre, il n'y a que le prénom qui change... Les méthodes anti-démocratiques -elles- restent identiques.
Le Parisien, dans son édition des Hauts-de-Seine, raconte d'ailleurs ce matin comment seuls "quelques privilégiés" ont pu pénétrer dans la tribune du public.
J'ai en effet été témoin du filtrage effectué : alors que quand je me suis présenté devant la porte, la tribune était "complète"... plusieurs personnes, après moi, ont pu entrer.
Sur la porte, un arrêté signé Gaston Garino (devenu hier soir 1er adjoint) était affiché. Il était question d'"expulsion immédiate" pour qui troublerait la quiétude de la séance par des manifestations intempestives... Or, hier soir, les ceccaldistes manifestaient bruyamment leur approbation, tambourinant, applaudissant et insultant les opposants...
Mais aucun de ces spectateurs remuants n'a été sorti, comme je l'avais été pour quelques malheureux claquements de mains lors d'une séance précédente... A aucun moment, Joëlle Ceccaldi -agissant tout comme son père- n'a demandé à la tribune de cesser de perturber le déroulement du conseil. "Deux poids deux mesures" ???
Dans la salle des colonnes, 200 personnes étaient rassemblées. "Mon directeur m'a téléphoné hier pour que je vienne" raconte naïvement un jeune. "Le responsable de mon club m'a invité", explique une dame agée. D'autres, logeant dans les HLM de la ville, ont reçu des "invitations personnelles" dans leur boite aux lettres. Ils sont la claque qui permettra de faire de belles photos pour la prochaine édition de "Puteaux infos" : "Joëlle Ceccaldi saluée par la foule des Putéoliens". Manipulation de la population, manipulation des images... Démocratie manipulée...
Tout cela montre qu'entre le père et la fille, il n'y a aucune différence. D'ailleurs, le père, en demeurant adjoint et en prenant directement et personnellement le contrôle de l'office HLM, fait la preuve de la continuité népotique familiale.
En offrant dès maintenant la mairie à sa fille, tel un cadeau d'anniversaire de princesse, Charles Ceccaldi veut simplement permettre à Joëlle de s'imposer comme unique candidate possible de la droite en 2007. Un pari risqué, mais obligé... au moment où l'UMP montre de plus en plus son agacement vis à vis de cette famille infréquentable.
Déjà il se dit que Charles Ceccaldi ne retrouvera pas son siège de sénateur en septembre prochain et que les Sarkozy lorgent sur le siège éjectable de Joëlle à l'assemblée.